La France a obtenu l'organisation du Championnat d'Europe de football en 2016. L'UEFA a voté pour la candidature française aux dépens de la Turquie et de l'Italie. Pour la troisième fois de l'Histoire, l'Euro de football aura donc lieu sur le sol français après 1960 et 1984.
5 ans après avoir vu s'échapper le rêve olympique, la France retrouve le sourire. Car c'est une grande nouvelle pour le football français que le comité exécutif de l'UEFA a annoncée vendredi à Genève: l'Euro 2016 aura bien lieu dans l'Hexagone. Exit donc les projets turc et italien. La France a gardé une courte avance à l'issue d'un 2e tour au coude à coude avec la Turquie (7 votes contre 6). L'Italie ayant déjà été éliminée lors du 1er tour de scrutin. Prenez un dossier techniquement parfait, ajoutez à cela une pointe d'originalité lors du grand oral qui voyait un jeune garçon de 10 ans, Nathan, donner la réplique aux grosses pointures du sport français (Frédéric Thiriez, Jean-Pierre Escalettes, Jacques Lambert et Zinedine Zidane), et vous obtenez une victoire du clan français. Il semble que l'échec de Singapour, où la France s'était fait chiper l'organisation des JO 2012 par Londres, ait été bien retenu. Pour éviter le même désagrément, la France avait cette fois-ci décidé de changer de tactique et d'impliquer un peu plus les forces politiques dans la bataille.
Présent à Genève aux côtés d'un certain Zinedine Zidane, Nicolas Sarkozy a soutenu de tout son poids la candidature française, à l'image d'un Tony Blair en 2005: «Nous avons envie de recevoir toute l'Europe du football. En France, nous avons des valeurs de fair-play et tout un pays mobilisé pour un tel évènement», a-t-il déclaré.
Si l'aura du président a joué, il ne faut pas enlever au projet français une somme d'atouts non négligeable. Tout d'abord, le niveau remarquable des infrastructures et des équipements. Les moyens de transports (Métro, RER, TGV, autoroutes, aéroports) de toutes les villes candidates étaient supérieurs à ceux de la Turquie ou même de l'Italie. À n'en pas douter, l'expérience dans l'organisation des grands rendez-vous (Coupe du Monde de football en 1998 et de rugby en 2007) a également pesé dans la balance. Désireuse d'apporter un soutien populaire sans précédent à sa candidature, la fédération n'avait pas hésité à lancer une campagne de soutien sur son site internet. Le 18 mai dernier, plus d'un million de supporteurs avaient déjà cliqué en faveur de l'Euro 2016 en France.
Grâce à ce projet, la France va pouvoir «moderniser les infrastructures sportives et offrir au football français un projet mobilisateur pour les dix prochaines années tout en créant un effet positif et durable sur le pays» dixit Jean-Pierre Escalettes. L'investissement d'1,7 milliard d'euros dans la construction de quatre stades (Lille, Lyon, Nice et Bordeaux) et la rénovation de sept autres, sera financé par les pouvoirs publics.
L'Euro 2016 en chiffres
- Douze stades sont pré-sélectionnés pour accueillir les rencontres. Neuf seront retenus et trois serviront de stades de réserve. Certains stades seront rénovés, d'autres construits. Seul le stade de France de Saint-Denis restera tel quel. Les stades de Lens, Strasbourg, Nancy, Saint-Etienne, Marseille, Toulouse et Paris sont à rénover. Ceux de Lille, Lyon, Nice et Bordeaux sont à construire.
- Douze stades sont pré-sélectionnés pour accueillir les rencontres. Neuf seront retenus et trois serviront de stades de réserve. Certains stades seront rénovés, d'autres construits. Seul le stade de France de Saint-Denis restera tel quel. Les stades de Lens, Strasbourg, Nancy, Saint-Etienne, Marseille, Toulouse et Paris sont à rénover. Ceux de Lille, Lyon, Nice et Bordeaux sont à construire.
- 1,7 milliard d'euros seront investis dans la construction et la rénovation des stades, 600 proviendront exclusivement de fonds privés, 850 millions de financements mixtes public-privé et 290 millions émanant de fonds publics.
- Compte tenu de la capacité des stades, 2,5 millions de spectateurs sont attendus lors de la compétition.
- 50 000 spectateurs en moyenne devraient assister à chacun des matches de l'Euro 2016.
- Les zones d'hospitalité autour de la compétition (villages, écrans géants, etc.) permettront d'absorber 1,3 million de supporters hors stade.
- Les infrastructures de transport terrestre existantes permettront le transit de 100 millions de voyageurs par an, sur 14 800 km de voies reliées à toute l'Europe. Elles couvrent 87% du territoire. Les 12 villes susceptibles d'accueillir la compétition seront d'ici 2016 accessibles par TGV de Paris.
- Les aéroports de ces 12 villes accueillent 150 millions de voyageurs par an.
Informations retirées des sites
LeFigaro & LeMonde
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