Montargis est une commune française située dans le département du Loiret et la région Centre.
Montargis est située à environ 120 km au sud de Paris, à 70 km à l'est de la préfecture d'Orléans, et à 42 km au nord de Gien. La ville se situe aux confluents du Loing, du Puiseaux et du Vernisson. Traversée en outre par le canal de Briare, il est si fréquent d'y traverser un pont que, de longue date, certains en ont fait un slogan touristique: «Montargis, la Venise du Gâtinais».
Point gastronomique: Les Praslines Mazet: amandes grillées et caramélisées selon une recette attribuée à un officier de bouche du duc de Praslin, sous Louis XIII. Cette recette a été reprise, à la fin du XIXe siècle par les établissements Mazet, propriétaires d'une confiserie à Montargis, et s'est perpétuée jusqu'à nos jours.
Monument:
Le Château de Montargis Il reste la tour carrée dite «poterne» édifiée par Philippe Auguste, une tour d'angle qui domine la ville et des vestiges dont certains se visitent sur demande (office du tourisme): crypte du XIIe siècle de l'église Sainte Marie, les caves du jardin royal (XIIIe siècle).
Un parcours piétonnier et documenté permet aux visiteurs de se faire une idée de ce « château royal ».
Selon la tradition, Montargis, aurait pour origine une haute et puissante tour fortifiée sur la colline édifiée par le roi Clovis afin d’assurer la défense de la porte de son royaume contre les incursions qui ravageaient alors le pays. Vers 1130, Miles de Courtenay entreprend la construction d’un nouveau château à proximité immédiate de la vieille tour. L’église Sainte-Marie est construite par Miles et, au XIIe siècle, constituait l’église paroissiale de Montargis.
En 1184, Philippe Auguste réunit Montargis à la couronne condition au mariage de son cousin Pierre II de Courtenay avec Agnès de Nevers. Cette unification à la couronne concernait le château, ses terres et le fief de Courtenay. Le mariage eut lieu en l'église du château devant le Roi et la Cour. Pierre II de Courtenay accompagna Philippe-Auguste en Croisade en 1190. Le roi, qui réside au château à plusieurs reprises, fait élever un donjon. ...
À partir de 1370, Charles V, «second fondateur de Montargis», entreprend des travaux d’extension et de rénovation. Il charge Raymond du Temple, le célèbre architecte du Louvre et des châteaux de Vincennes et de Sully, de la réalisation dont les pièces maîtresses sont la « grande salle des armes » et une nouvelle chapelle intégrée dans le logis royal. Les travaux se terminent en 1380 par la pose d’une horloge, une des premières de France. Simultanément est entreprise la réalisation d’une deuxième enceinte autour de la ville.
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Pendant la minorité de Louis XIII, Marie de Médicis rachète aux héritiers d'Anne d'Este la seigneurie de Montargis qui, en 1612, devient l’apanage du duc d’Orléans et qui demeure dans cette maison jusqu’à la Révolution. À la fin de l’Ancien Régime, le château subsistait encore presque en son entier, à l’exception du donjon et de l'église Sainte-Marie que Philippe de France, châtelain de Montargis et duc d'Orléans, frère de Louis XIV, avait fait raser (1697).
En 1804 est commencée la démolition qui se termine en 1827 avec la destruction de la tour de l’Horloge. ...
Grâce aux plans et dessins de Jacques 1er Androuet Du Cerceau, aux sources du XVIIIe siècle et aux estampes du début du XIXe siècle, une restitution est possible. Le château était situé sur le rebord du plateau dominant la vallée du Loing, à l’ouest de la ville. Il s’inscrivait dans un polygone irrégulier ceint, d’une muraille munie de tours et d’un fossé. Au nord s’élevait le donjon de Philippe Auguste. À proximité se trouvait l’église Sainte-Marie. Le château avait trois accès: au sud-est, la «poterne» qui ouvrait vers la ville, à l’ouest, un accès desservant la cour d’Orléans devant le logis royal; le «guichet» sous la tour de Clovis au nord.